De janvier à mars 2019, La bibliothèque Mille et une pages vous propose l’exposition “Le manga dans tous ses états”. Une exposition sur l’histoire du manga depuis le Moyen-Âge jusqu’à aujourd’hui’hui conçue pour immerger le spectateur dans la culture asiatique.
L’occasion de revenir sur nos mangas préférés mais aussi sur quelques comics et autres manhwa…Parce qu’il n’y a pas que la bd dans la vie…
“L’atelier des sorciers“ de Kamome Shirahama – Pika (2018)
Coco a toujours été fascinée par la magie. Hélas, seuls les sorciers peuvent pratiquer cet art et les élus sont choisis dès la naissance. Un jour, Kieffrey, un sorcier, arrive dans le village de la jeune fille et Coco comprend alors la véritable nature de la magie. Elle s’exerce en cachette mais, dans son ignorance, commet un acte tragique !
Dès lors, elle devient la disciple de Kieffrey et va découvrir un monde dont elle ne soupçonnait pas l’existence !
Un scénario en apparence classique mais qui révèle au final un univers consistant et original. Univers merveilleusement bien retransmis par une illustration détaillée et de grande qualité. Un coup de cœur!
“Sunny” de Matsumoto Taiyou – Kana (2010- …)
Un centre d’accueil pour enfants en difficulté sociale abrite des personnalités fort différentes, mais tous portent en eux une solitude qu’ils gardent au fond de leur cœur.
Leur lieu de prédilection : une vieille Nissan « Sunny ». L’endroit où tout devient possible, où l’imaginaire n’a plus de limites !
Une série pour adultes touchante et de sublimes dessins.
“Mauvaises filles” de Ancco – Cornélius (2016)
Jin-joo est une mauvaise fille. Elle fume, découche, nargue ses professeurs et cause du souci à ses parents. Son père, un petit patron, n’a que ses poings pour exprimer sa peur de la voir mal tourner. Alors il la passe à tabac, régulièrement. La Corée subit la crise économique de la fin des années 1990 et la violence demeure la forme la plus simple et naturelle du contact humain. Dans l’indifférence générale, on meurt sous les coups d’un père ou d’un petit copain.
On s’éloigne un peu du Japon avec cette BD sud-coréenne et surtout avec une artiste à part. Une histoire tragique et froide appuyée par un graphisme épuré. Un vrai coup de poing!
“Ici” de Richard McGuire – Gallimard (2015)
Ici raconte l’histoire d’un lieu, vu d’un même angle, et celle des êtres qui l’ont habité à travers les siècles. Dans cet espace délimité, les existences se croisent, s’entrechoquent et se font étrangement écho, avant d’être précipitées dans l’oubli. Richard McGuire propose ainsi une expérience sensorielle inédite, puissante et presque magique du temps qui passe.
« Saga” de Brian Vaughan et Fiona Staples – Urban Comics (2012-…)
Un univers sans limite, peuplé de tous les possibles. Une planète, Clivage, perdue dans la lumière froide d’une galaxie mourante. Sur ce monde en guerre, la vie vient d’éclore. Deux amants que tout oppose, Alana et Marko, donnent naissance à Hazel, un symbole d’espoir pour leurs peuples respectifs. L’espoir, une idée fragile qui devra s’extraire du chaos de Clivage pour grandir, s’épanouir et conquérir l’immensité du cosmos.
Une épopée de science- fiction qui mêle action et humour et des personnages très charismatiques.
“Pauvre Sydney” de Charles Forsman – L’employé du moi (2018)
Comme beaucoup de jeunes de son âge, Sydney se pose beaucoup de questions car elle ne se reconnaît pas du tout dans le monde qui l’entoure. A quinze ans, elle est plutôt grande, fine et réservée, la puberté ne lui a pas fait de cadeaux. C’est dans une banlieue pavillonnaire qu’elle habite seule avec sa mère et son petit frère depuis la mort de son père. Elle a le béguin pour Dina, sa voisine et meilleure amie qui lui préfère les abrutis finis du lycée. Pauvre Sydney commence comme une sitcom à l’américaine mais il n’en sera rien. Sydney n’est pas tout à fait une adolescente comme les autres. Ses amours, ses premières expériences sexuelles, son entourage, ses frustrations, mais aussi son énigmatique pouvoir métapsychique qui lui en fait voir de toutes les couleurs.
Un portrait sauvage et efficace de cette période pleine d’incertitudes qu’est l’adolescence. Et foncez aussi découvrir “The end of the fucking world” du même auteur.
“Comics, une histoire de la Bd de 1968 à nos jours” de Dan Mazur et Alexander Danner – Hors collection (2017)
Cette chronique de la bande dessinée mondiale des cinquante dernières années est riche de 290 illustrations tirées de bandes dessinées (comics, manga, fumetti et historieta). Cet ouvrage est le premier à évoquer l’histoire de la bande dessinée en Europe, en Asie et en Amérique sous la forme d’une chronique internationale détaillée depuis 1968, année cruciale dans l’évolution de la bande dessinée et regroupe une grande variété d’artistes, de styles et de mouvements : les super-héros, Robert Crumb, le mouvement underground et le roi du manga Osamu Tezuka, Métal Hurlant, la bande dessinée alternative japonaise,…
“Histoire du manga” de Karyn Poupée – Tallandier (2016)
Apparu à la fin du XIXe siècle, le manga est aujourd’hui un genre majeur, protéiforme et en perpétuel renouvellement. Puit de scénarios pour la télévision et le cinéma, vivier de mascottes lucratives, il est l’un des plus efficaces ambassadeurs de la culture japonaise en France.
Moyen de consolation durant la récession d’avant-guerre, héraut de la contestation dans les années 1960 et médiateur du féminisme dix ans plus tard. À travers cet essai subtil où se conjuguent l’histoire, l’art et la sociologie du Japon, Karyn Nishimura-Poupée montre que le manga est intrinsèquement lié à l’évolution du Japon qui le recrée sans cesse. Sa portée est universelle.