La collapsologie s’interroge sur l’effondrement possible de notre monde. De prime abord, un peu déprimante, elle est en réalité pleine d’espoir et d’idées innovantes. Une manière différente d’envisager la fin du monde ou plutôt la fin du monde tel que nous le connaissons. Nous vous proposons quelques documentaires pour découvrir le sujet mais aussi des bandes-dessinées, nombreuses à avoir exploré ce que le monde de demain pourrait nous offrir.
Si le sujet vous intéresse et que vous avez entre 15 et 20 ans, vous pouvez participer jusqu’au 1er novembre à notre concours de nouvelles “Partager l’avenir”. De nombreux prix sont à gagner! (plus d’infos sur mabiblio.be)
“Une autre fin du monde est possible” de Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle – Seuil (2018)
Très bon départ pour mieux comprendre la collapsologie, le livre “Une autre fin du monde est possible” nous propose de penser à l’après-effondrement. Si la disparition de notre civilisation industrielle est inévitable, il nous faut dès aujourd’hui en faire le deuil. Cette première étape de résilience doit ouvrir de nouveaux horizons, éviter le défaitisme (ou la dépression) et, au final, changer notre conception du monde pour imaginer un monde post-effondrement basé sur l’entraide et la gratitude. Un documentaire plein d’espoir et qui change radicalement des visions alarmistes souvent entendues. Et si la fin du monde était le début de son avenir?
“L’âge des low tech” de Philippe Bihouix – Seuil (2014)
Face aux signaux alarmants de la crise globale, on cherche à nous rassurer. Les technologies « vertes » seraient sur le point de sauver la planète et la croissance grâce à une quatrième révolution industrielle, celle des énergies renouvelables, des réseaux intelligents, de l’économie circulaire…Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies tant vantées nous conduisent pourtant dans l’impasse. Ce livre propose de prendre le contre-pied de la course en avant technologique en se tournant vers les low tech, les « basses technologies ». Il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant les chocs des pénuries à venir. Si l’auteur met à bas nos dernières illusions, c’est pour mieux explorer les voies possibles vers un système économique et industriel soutenable dans une planète finie.
“L’entraide : l’autre loi de la jungle” de Pablo Servigne et Gauthier Chapelle – Les liens qui libèrent (2017)
Dans cette arène impitoyable qu’est la vie, nous sommes tous soumis à la « loi du plus fort », la loi de la jungle. Cette mythologie a fait émerger une société devenue toxique pour notre génération et pour notre planète.
Aujourd’hui, les lignes bougent. Un nombre croissant de nouveaux mouvements, auteurs ou modes d’organisation battent en brèche cette vision biaisée du monde et font revivre des mots jugés désuets comme « altruisme », « coopération », « solidarité » ou « bonté ». Notre époque redécouvre avec émerveillement que dans cette fameuse jungle il flotte aussi un entêtant parfum d’entraide…
À travers un état des lieux transdisciplinaire, de l’éthologie à l’anthropologie en passant par l’économie, la psychologie et les neurosciences, Pablo Servigne et Gauthier Chapelle nous proposent d’explorer un immense continent oublié, à la découverte des mécanismes de cette « autre loi de la jungle ».
“Les limites à la croissance” de Donella H. Meadows, Jorgen Randers et Dennis Meadows – Rue de l’échiquier (2012)
En 1972, quatre jeunes scientifiques du MIT rédigent à la demande du Club de Rome un rapport qu’ils intitulent The Limits to Growth. Celui-ci va choquer le monde et devenir un best-seller international. Pour la première fois, leur recherche établit les conséquences dramatiques d’une croissance exponentielle dans un monde fini. En 2004, quand les auteurs reprennent leur analyse et l’enrichissent de données accumulées durant trois décennies d’expansion sans limites, l’impact destructeur des activités humaines sur les processus naturels les conforte définitivement dans leur raisonnement. En 1972, la problématique centrale de leur livre était : « comment éviter le dépassement » ; désormais, l’enjeu est : « comment procéder pour revenir dans les limites de la planète ».
“Comment tout peut s’effondrer : Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes” de Pablo Servigne et Raphaël Stevens – Seuil (2015)
Et si notre civilisation s’effondrait ? Non pas dans plusieurs siècles, mais de notre vivant. Un nombre croissant d’auteurs, de scientifiques et d’institutions annoncent la fin de la civilisation industrielle telle qu’elle s’est constituée depuis plus de deux siècles. Que faut-il penser de ces sombres prédictions ? Pourquoi est-il devenu si difficile d’éviter un tel scénario ?
Dans ce livre, Pablo Servigne et Raphaël Stevens décortiquent les ressorts d’un possible effondrement et proposent un tour d’horizon interdisciplinaire de ce sujet fort inconfortable qu’ils nomment la « collapsologie ». En mettant des mots sur des intuitions partagées par beaucoup d’entre nous, ce livre redonne de l’intelligibilité aux phénomènes de « crises » que nous vivons, et surtout, redonne du sens à notre époque. Car aujourd’hui, l’utopie a changé de camp : est utopiste celui qui croit que tout peut continuer comme avant. Qu’y aura-t-il après ? Tout cela reste à penser, à imaginer, et à vivre…
“Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité : face à la catastrophe écologique et sociale” d’Aurélien Barrau – Michel Lafon (2019)
La vie, sur Terre, est en train de mourir. L’ampleur du désastre est à la démesure de notre responsabilité. L’ignorer est aussi insensé que suicidaire.
Plus qu’une transition, je pense qu’il faut une révolution, et c’est presque une bonne nouvelle.
Ce livre fait suite à l’appel signé par 200 personnalités, que l’actrice Juliette Binoche avons lancé dans le journal Le Monde du 3 septembre 2018. »
“Soon” de Thomas Cadène et Benjamin Adam – Dargaud (2019)
Cette bd se déroule dans un monde où tout ce que les collapsologues avaient prévu s’est réalisé. La population a été divisée par 10 et vit regroupée dans 7 zones urbaines. C’est dans ce nouveau monde que Youri et sa mère entreprennent un voyage à mi-chemin entre initiation et dernier adieu. Une histoire dense, complexe et contemporaine servie par de magnifiques planches monochromes.
« The end » de Zep – Rue de Sèvres (2018)
Dans le cadre d’un stage, Théodore Atem intègre une équipe de chercheurs basée en Suède qui travaille sur la communication des arbres entre eux et avec nous. Ce groupe de travail dirigé par le professeur Frawley et son assistante Moon, tente de démontrer que les arbres détiennent les secrets de la Terre à travers leur ADN, leur codex. C’est en recoupant ces génomes avec la mort mystérieuse de promeneurs en forêt espagnole, le comportement inhabituel des animaux sauvages et la présence de champignons toxiques que le professeur comprendra, hélas trop tard, que ces événements sonnent l’alerte d’un drame planétaire duquel seul Théodore et quelques survivants seront épargnés.
Serait-ce une nouvelle chance pour l’espèce humaine ?
« Saison brune » de Philippe Squarzoni – Delcourt (2012)
Été 2006. Philippe Squarzoni finalise son album politique Dol, mais il lui reste un passage à traiter, celui de l’écologie. Peu connaisseur, il veut maîtriser son sujet et parler en détail du changement climatique. Déstabilisé par l’ampleur du problème, il s’interroge, s’informe, interviewe des spécialistes, se trouve confronté à des impasses, ou renvoyé à de nouveaux questionnements. S’ensuivent cinq ans de recherches…
“Mécanique Céleste” de Merwan Chabane – Dargaud (2019)
Dans un monde post-apocalyptique – non loin de la ville de Fontainebleau (!) – Aster survit en marge de la cité agricole de Pan, avec l’aide de son ami Wallis. L’équilibre fragile de la communauté bascule à l’arrivée d’un émissaire de la puissante république militaire de Fortuna, qui exige le rattachement de Pan à Fortuna ainsi qu’un tribut de nourriture sous peine d’envahir leur cité par la force. Dos au mur, les habitants de Pan s’en remettent à la mystérieuse Mécanique Céleste pour arbitrer leur destin… Leur surprise sera de taille lorsqu’ils découvriront que l’avenir de leur cité va se jouer à… la balle au prisonnier !
“Femme sauvage” de Tom Tirabosco – Futuropolis (2019)
Dans un futur proche, aux États-Unis, les manifestations contre les outrances du capitalisme sauvage ont tourné aux émeutes et à la guerre civile. Alors que la planète elle-même se rebiffe suite aux dérèglements climatiques, les plus riches se sont retranchés dans des zones ultra sécurisées alors que les Rebels se sont réfugiés dans le Nord afin d’échapper à la répression.
Après de nouveaux affrontements, une jeune femme décide de les rejoindre. Elle voyage seule. Très vite, elle va être confrontée à la nature, dans un périple qui la poussera dans ses ultimes retranchements. Elle qui voue à la nature un respect immense, elle découvre vite les difficultés de la survie en milieu sauvage… c’est pourtant au coeur de cette nature hostile qu’elle fera une rencontre qui va bouleverser sa vie.
“Thoreau : la vie sublime” de Maximilien Le Roy et A. Dan – Le Lombard (2012)
Mars 1845. Henri David Thoreau, lassé des grandes villes et d’une société trop rigoriste pour le laisser pratiquer l’enseignement tel qu’il l’entend, le poète philosophe choisit de revenir à une vie simple, proche de la nature, dans son village natal.