Quoi de mieux pour apprendre le français que de s’en moquer, s’en étonner, en rire, le tordre, le chanter, le crier? Vos bibliothèques vous propose une sélection de livres pour découvrir la langue en s’amusant. Des albums jeunesse aussi chouette à écouter qu’à raconter.
“Pinicho oinichba” de Thierry Dedieu – Seuil Jeunesse (2015)
« Pie niche haut. Oie niche bas. L’hibou niche ni haut ni bas… »
« Les illustrations montrent des oiseaux qui, bien sagement, nichent de la façon décrite dans le texte. Dans une seconde partie le texte est écrit en version phonétique donnant lieu à ce délicieux trompe-oreilles Pinicho oinichba… Les illustrations s’emballent aussi et les oiseaux se retrouvent tête-bêche, imbriqués les uns dans les autres. » (Valérie Meylan pour Ricochet)
La collection “Bon pour les bébés” propose des livres noir & blanc, très grand format et tout cartonnés pour les 0-3 ans. Chaque ouvrage est un mélange de musique et de poésie. On joue sur les mots et leur musicalité pour susciter l’intérêt et l’éveil des bébés.
“La grande fabrique de mots” d’Agnès de Lestrade et Valeria Docampo – Alice Jeunesse (2009)
Il existe un pays où les gens ne parlent presque pas.
Dans cet étrange pays, il faut acheter les mots et les avaler pour pouvoir les prononcer.
Le petit Philéas a besoin de mots pour ouvrir son cœur à la jolie Cybelle. Mais comment faire? Car, pour tout ce qu’il a envie de dire à Cybelle, il y en a pour une fortune…
“Amimots” d’ Alis – Albin Michel (2019)
Amimots est à la fois un livre joueur et minutieux. Il met en pratique une malicieuse police de caractères : la « police coupable », spécialement dessinée pour permettre mariage des mots, comme un pêle-mêle aux possibilités infinies. Par la magie des similitudes entre les mots, un grillon devient un sphinx, un loir devient un yéti.
“Forêt-wood” d’ Olivier Douzou et José Parrondo – Rouergue (2013)
Voici un catalogue d’arbres remarquables référencés ici pour la première fois…
Ici tout est à inventer, noms scientifiques, noms communs et bien entendu les formes et spécificités.
Cette forêt qui semble infinie est le rendez-vous entre l’art et la science qui ont tous les deux en commun l’imaginaire.
“La face cachée du Prince Charmant” de Guillaume Guéraud et Henri Meunier – Rouergue (2019)
Suivant le procédé du caviardage (couverture partielle en noir du texte et des images pour changer un propos), l’album fait le portrait en négatif d’un Prince charmant qui par la magie se révélera être un enfant très ordinaire.
“Sissi” de Sarah Cheveau – Albin Michel (2019)
Avec des si, on mettrait Paris en bouteille. Mais avec des scies ? On mettrait Sissi en rondelles ! Et si c’est Sissi qui tient la scie… on ne répond plus de rien. Construit comme une suite d’hypothèses enchâssées, ce petit album hilarant offre une nouvelle surprise à chaque page, et retombe immanquablement sur ses pattes. Une longue allitération qui demande à être lue à voix haute, puis à voix basse…
“Le petit pou rit” et “Le petit pou sait” de Jean-Marc Mathis – Les fourmis rouges (2016)
Dans deux petits albums au format presque carré, Mathis et Aurore Petit mettent en scène un petit pou intrépide et fort vif… On suit ses pérégrinations, et les tout-petits peuvent se délecter de la répétition des jeux de mots. L’air de rien, chaque image a une double lecture, et ce n’est qu’à la fin de l’album qu’est dévoilée la réalité… Ces histoires à l’humour diablement efficace, illustrées avec force couleurs et jeux de graphisme, feront jubiler les lecteurs, petits ou grands.
“Le cachaloup” de Julien Baer – Ecole des loisirs (2019)
Connaissez-vous le cachaloup ? C’est un animal qui fait aussi peur que le loup et qui, comme le cachalot, vit dans la mer ! Et le chabeille, qui est doux comme le chat et qui a deux ailes ? Maintenant, devinez comment est la sourinocéros ! À la fin du livre, on peut aussi dessiner et inventer toutes sortes d’animaux « mélangés » !
“Chapacha” d’Anaïs Massini – Thierry Magnier (2018)
Chat ? Pacha ! Paille ? Papaille ! Sage ? Passage ! Un principe simple, qui joue sur le langage et ses sonorités, un petit chat qui découvre la liberté et, à chaque double page, des mots qui s’associent entre eux pour raconter une histoire.
“Bou et les 3 zours” d’Elsa Valentin et Ilya Green – L’atelier du poisson solide (2008)
« L’était une fois une petite Bou qui livait dans la forest avec sa maïe et son païe. Un jour elle partit caminer dans la forest pour groupir des flores. »
“J’ai voulu jouer avec le langage en mélangeant des mots inventés, des mots-valises, des mots d’un registre familier, et beaucoup de mots étrangers (Créole du Cap Vert, Wolof, Italien, Anglais…). L’idée était de créer un langage qui ne soit plus du français mais qui soit pourtant transparent et directement compréhensible, et qui soit plaisant à prononcer à haute voix.” (Elsa Valentin)
“Cavale” de Stéphane Servant et Rébecca Dautremer
On l’appelle Cavale parce que Cavale court tout le temps. Il ne craint rien, sauf Fin, qui un jour le rattrapera. Montagne, elle, préfère rester silencieuse et immobile. Pour échapper à Fin, elle aussi. Et quand Cavale trouve sur son chemin Montagne qui lui barre la route, celui-ci est bien obligé de s’arrêter…
Un texte parfait pour la lecture à voix haute, aux accents allégoriques doublé d’une belle métaphore sur le temps qui passe, l’amour et la mort.
« Ab et Cé » de Matthieu Maudet – Ecole des loisirs (2015)
Ab et Cé sont deux amis qui ne parlent pas beaucoup mais qui s’expriment en onomatopées et nous entraînent dans une aventure à travers l’alphabet dans un livre accordéon riche en tacatac, grrrr, ding, klong zouumm…
“Abécébêtes” d’Olivier Tallec – Actes Sud junior (2019)
De l’âne albinos assis sur son ananas au zèbre zélé zigzaguant en zeppelin, les lettres de l’alphabet sont ingénieusement représentées dans ce bel abécédaire poétique et loufoque.