BD, cinéma, roman, musique…de nombreuses œuvres se retrouvent déclinées sous différentes formes. L’occasion de prolonger le plaisir et des histoires à découvrir sous toutes les coutures dans vos bibliothèques jusque fin juin.
“Room” d’ Emma Donoghue – Stock (2011) – Film de Lenny Abrahamson (2015)
Sur le point de fêter ses cinq ans, Jack a les préoccupations des enfants de son âge. Ou presque. Il ne pense qu’à jouer et à essayer de comprendre le monde qui l’entoure, comptant sur sa mère pour répondre à ses questions. Celle-ci occupe dans sa vie une place immense, d’autant plus qu’il vit seul avec elle dans la même pièce, depuis sa naissance. Il y a bien les visites du Grand Méchant Nick, mais la mère fait tout pour éviter à Jack le moindre contact avec lui. Jusqu’au jour où elle comprend qu’elle ne peut pas continuer à entretenir l’illusion d’une vie ordinaire. Elle va alors tout risquer pour permettre à Jack de s’enfuir.
“Je mourrais pas gibier” de Guillaume Guéraud – Rouergue (2006) – BD d’ Alfred (2009)
Mortagne n’est pas un patelin tranquille. Ceux qui travaillent le bois ne peuvent pas encadrer les vignerons et inversement. La haine fouette les murs. Les coups tordus pleuvent sans prévenir. Martial préfère apprendre la mécanique le plus loin possible. Pour fuir la scierie. Éviter les incidents. Et échapper à la phrase que répètent aussi bien les scieurs que les gars de la vigne » Je suis né chasseur ! je mourrai pas gibier ! » Parce que la chasse, ici, tout le monde pratique. Sauf Terence. Il a la tronche en biais. Il ne sait ni travailler ni chasser. C’est pour ça que Martial l’aime bien. Et qu’il ne supporte pas qu’on se défoule sur lui.
“Sacrées sorcières” de Roald Dahl – Gallimard (2007) – BD de Pénélope Bagieu (2020) – Film de Robert Zemeckis (2020)
Ah ! Si les sorcières portaient vraiment de grandes robes noires, des chapeaux pointus, une verrue sur le nez et qu’elles se promenaient sur des balais magiques, les choses seraient tellement plus simples !
La réalité est beaucoup moins folklorique et beaucoup plus inquiétante, Roald Dahl nous l’apprend : les sorcières sont pratiquement impossibles à identifier dans une foule.
Seuls de petits signes peuvent les trahir et il vaut mieux les connaître, car les sorcières n’ont qu’un but: éliminer les enfants qu’elles détestent !
“Les vieux fourneaux” de Paul Cauuet – Dargaud (2014) – Film de Christophe Duthuron (2018)
Pierrot, Mimile et Antoine, trois septuagénaires, amis d’enfance, ont bien compris que vieillir est le seul moyen connu de ne pas mourir. Quitte à traîner encore un peu ici-bas, ils sont bien déterminés à le faire avec style : un œil tourné vers un passé qui fout le camp, l’autre qui scrute un avenir de plus en plus incertain, un pied dans la tombe et la main sur le cœur. Une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations, qui commence sur les chapeaux de roues par un road-movie vers la Toscane, au cours duquel Antoine va tenter de montrer qu’il n’y a pas d’âge pour commettre un crime passionnel.
“ L’écume des jours” de Boris Vian – Gallimard (1947) – Film de Michel Gondry (2013) – BD de Morvan et Marion Mousse (2020)
Jeune homme fortuné, Colin est tourmenté par son célibat. Jusqu’au jour où il rencontre Chloé, la femme de sa vie. Le bonheur est à portée de main. Mais il ne saurait durer. Chloé d’ailleurs toussote. Diagnostic : dans son poumon pousse un nénuphar, que Colin s’épuise à soigner. Mais rien n’y fait. Son état s’aggrave, si bien que leur maison rapetisse, se délabre. Tout devient étriqué, étouffant.
“Journal d’un corps” de Daniel Pennac – Gallimard (2012) – BD de Larcenet (2013)
13 ans, 1 mois, 8 jours. Mercredi 18 novembre 1936
Je veux écrire le journal de mon corps parce que tout le monde parle d’autre chose.
50 ans et 3 mois. Jeudi 10 janvier 1974
Si je devais rendre ce journal public, je le destinerais d’abord aux femmes. En retour, j’aimerais lire le journal qu’une femme aurait tenu de son corps. Histoire de lever un coin de mystère. En quoi consiste le mystère ? En ceci par exemple qu’un homme ignore tout de ce que ressent une femme quant au volume et au poids de ses seins, et que les femmes ne savent rien de ce que ressentent les hommes quant à l’encombrement de leur sexe.
De 13 à 87 ans, âge de sa mort, le narrateur a tenu le journal de son corps. Nous qui nous sentons parfois si seuls dans le nôtre nous découvrons peu à peu que ce jardin secret est un territoire commun. Tout ce que nous taisions est là, noir sur blanc, et ce qui nous faisait si peur devient souvent matière à rire.
“La ballade de Sean Hopper” de Martine Pouchain – Sarbacane (2010) – BD de Christophe Merlin (2016)
Sean Hopper, c’est celui qui est chargé du sale boulot aux abattoirs : tuer les bêtes. Et il y prend du plaisir… Glacial, taciturne, il est redouté dans tout le comté de Springfield, où il habite avec sa femme Bonnie.
Mais un soir, Bonnie s’en va. Marre de vivre avec une bête humaine. De rage, Sean prend sa vieille Thunderbird, de l’alcool plein le sang, AC/DC à fond la caisse, et fonce dans un platane. Il frôle la mort. A son réveil, il a changé.
Il n’est plus – tout à fait – la brute qu’il était. Sauf que personne n’a l’air de s’en apercevoir… excepté le petit Bud, conteur de cette histoire, qui habite à côté de chez lui, avec son hérisson apprivoisé et sa Grand’ma indienne. Le petit Bud, qui n’osait espérer que sa vie puisse être ensoleillée par un homme comme Sean Hopper…
“Calpurnia” de Jacqueline Kelly – Ecole des loisirs (2015) – BD de Daphné Collignon (2018)
Calpurnia Tate a onze ans. Dans la chaleur de l’été, elle s’interroge sur le comportement des animaux autour d’elle. Elle étudie les sauterelles, les lucioles, les fourmis, les opossums.
Aidée de son grand-père, un naturaliste fantasque et imprévisible, elle note dans son carnet d’observation tout ce qu’elle voit et se pose mille questions. Pourquoi, par exemple, les chiens ont-ils des sourcils ? Comment se fait-il que les grandes sauterelles soient jaunes, et les petites, vertes ? Et à quoi sert une bibliothèque si on n’y prête pas de livres ?
On est dans le comté de Caldwell, au Texas, en 1899. Tout en développant son esprit scientifique, Calpurnia partage avec son grand-père les enthousiasmes et les doutes quant à ses découvertes, elle affirme sa personnalité au milieu de ses six frères et se confronte aux difficultés d’être une jeune fille à l’aube du XXe siècle. Apprendre la cuisine, la couture et les bonnes manières, comme il se doit, ou se laisser porter par sa curiosité insatiable ? Et si la science pouvait ouvrir un chemin vers la liberté ?
“Niourk” de Stefan Wul – Gallimard (1957) – BD d’ Olivier Vatine (2012)
La Terre n’est plus qu’un vaste désert. Des monstres engendrés par d’antiques technologies radioactives hantent ce qu’il reste des océans – quelques lacs d’eau saumâtre, rien de plus. Dans ce monde âpre, un enfant noir, rejeté par tous les membres de sa tribu, se met en route vers Niourk, la ville mythique, peuplée de fantômes. Au bout de cette quête se trouve peut-être le moyen de redonner vie à notre Terre assassinée.