Aujourd’hui, on se plonge dans la littérature indienne, sans doute l’une des plus riche de notre époque contemporaine. A l’image de l’Inde, elle est vaste, diverse et se nourrit des nombreuses contradictions qui traversent le pays.
« Les après-midi d’un fonctionnaire très déjanté » de Upamanyu Chatterjee – Robert Laffont (2021)
Agastya, jeune Bengali ayant fait ses études aux Etats-Unis, est entré dans l’administration ndienne et se retrouve affecté dans une province reculée. Il s’ennuie et porte, à travers les volutes du haschisch qu’il fume, un regard ironique et désabusé sur ses fonctions et ses collègues mais également sur les difficultés de l’Inde contemporaine.
« Le bûcher » de Perumal Murugan – Hauteville (2020)
A la mort de son père, Kumaresan, fils unique, doit prendre soin de sa mère. Malgré son jeune âge, il va travailler à l’usine où il met du soda en bouteilles avant d’aller le livrer dans les échoppes qui bordent la route. Des années plus tard, il y rencontre Saroja qui n’est pas de sa caste. Ils se marient en secret, persuadés que leur amour vaincra les interdits.
« La colère des aubergines : récits gastronomiques » de Bulbul Sharma – Picquier (2021)
Pleines d’odeurs de cuisine, ces histoires explorent les rapports et les conflits entre les membres d’une maisonnée, d’une famille ou d’un couple dans l’Inde contemporaine.
« Le cuisinier, la belle et les dormeurs » de Radhika Jha – Picquier (2020)
Dans la première nouvelle, le cuisinier d’un restaurant italien de Genève sent une certaine hostilité croître autour de lui, ce qui entrave sa créativité culinaire. La deuxième met en scène une fillette fascinée par la beauté d’une camarade de classe. Dans la dernière, un fonctionnaire tatillon est envoyé à la campagne sous prétexte d’inspecter le système d’irrigation. Il y découvre la pauvreté.
« La déesse et le marchand » d’Amitav Ghosh – Actes Sud (2021)
Au cours d’un de ses séjours annuels en Inde, Deen, bientôt sexagénaire, accepte sans enthousiaste de s’aventurer dans la mangrove pour se rendre dans un temple perdu et partir à la découverte d’un personnage folklorique méconnu. Il ignore encore qu’il s’apprête à vivre une folle épopée qui va radicalement remettre en question ses certitudes et sa lecture du monde.
« Les disparus de la Purple Line » de Deepa Anappara – Presses de la Cité (2021)
Jai, 9 ans, vit avec sa famille dans une mégalopole indienne, entre la décharge et les allées grouillantes du Bhoot Bazar. Quand l’un de ses camarades de classe disparaît, il emploie ses talents de détective, acquis en regardant des séries policières, pour mener l’enquête. Accompagné de ses amis Pari et Faiz, il s’aventure dans les endroits les plus dangereux de la ville.
« Des fourmis parmi les éléphants : l’histoire vraie d’une famille d’intouchables révolutionnaires : récit » de Sujatha Gidla – Banyan (2020)
L’auteure, née intouchable, raconte les luttes et les parcours des membres de sa famille pour tenter de mener une vie décente et de contribuer à la construction d’une société plus juste. Elle évoque la pauvreté, les injustices, les bidonvilles, l’attrait pour la politique, les rébellions et les arrestations.
« Fuir et revenir » de Prajwal Parajuly – Editions Emmanuelle Collas (2020)
Pour célébrer le très important chaurasi de grand-mère Chitralekha, soit son 84e anniversaire, ses petits-enfants se lancent dans une aventure rocambolesque, en direction de Gangtok, dans l’Etat lointain du Sikkim en Inde.
« La laitière de Bangalore » de Shoba Narayan – Mercure de France (2020)
Après avoir passé plus de vingt ans aux Etats-Unis, Shoba rentre à Bangalore, en Inde, avec sa famille. Elle se lie d’amitié avec Sarala, sa voisine laitière. A travers leur relation, l’auteure dresse le portrait de la culture indienne, de la place de la vache dans l’hindouisme aux films de Bollywood en passant par le système de caste et la médecine ayurvédique.
« Meurtres à Mahim » de Jerry Pinto – Banyan (2021)
Dans une gare de la banlieue de Bombay, un jeune homme est retrouvé mort, éventré et amputé d’un rein dans les toilettes publiques, où il était venu chercher des relations homosexuelles clandestines. Alors que de nouveaux corps sont retrouvés, l’ancien journaliste Peter D’Souza apporte son aide à l’inspecteur Shiva Jende dans son enquête pour retrouver le meurtrier.
« Les princes de Sambalpur » d’Abir Mukherjee – Gallimard (2021)
Calcutta, années 1920. Juste après leur avoir confié qu’il était menacé à travers des lettres anonymes, le prince Adhir, fils aîné du maharajah de Sambalpur, est assassiné sous les yeux du capitaine Wyndham et du sergent Banerjee. Les deux hommes se rendent dans le petit royaume pour tenter d’élucider le meurtre.
« Quand je te frappe : portrait de l’écrivaine en jeune épouse » de Meena Kandasamy – Actes Sud (2020)
En Inde, après avoir entretenu une relation secrète avec un homme politique, une jeune écrivaine épouse un brillant universitaire qui milite contre toutes les formes d’oppression. Mais, très vite, celui-ci montre son vrai visage. Sous prétexte de la libérer, il l’enferme et devient violent.
« Les toits du paradis » de Mathangi Subramanian – Ed. de l’Aube (2021)
Paradis est un bidonville de Bangalore, caché au milieu des gratte-ciel. Cinq jeunes femmes issues de cette communauté y tissent des liens très forts en dépit de leurs différences religieuses
et culturelles. Lorsque les autorités décident de raser leurs maisons de tôle pour construire un centre commercial, elles entrent en résistance auprès de leurs mères contre la municipalité.