Le lundi 7 mai, une soixantaine d’élèves de l’Athénée Fernand Blum et du Lycée Émile Max se sont retrouvés à la Bibliothèque Sésame pour présenter des nouvelles qu’ils avaient écrites au cours d’un atelier d’écriture animé par Albertine asbl en partenariat avec Bibla asbl et la Laïcité-Schaerbeek. Il s’agissait pour eux de se frotter à l’écriture, d’imaginer des histoires chorales, faisant la part belle à divers personnages, sur le thème de la multiculturalité.
Comment une coutume d’un pays pouvait-elle être perçue de manière totalement différente dans un autre – ainsi, un japonais qui aurait pris l’habitude de faire des siestes au travail où ce genre de pratiques est extrêmement valorisée se verrait considéré comme fainéant en Europe ; un chinois vivant en Belgique qui déciderait de préparer un excellent repas pour ses amis occidentaux en choisissant de leur préparer du chien serait traité de fou par les convives… – donnant lieu à des quiproquos, des imbroglios et autres
rebondissements. Ce projet a débuté au mois de janvier et s’est achevé début mai à la bibliothèque. Chaque classe a sélectionné cinq nouvelles parmi celles réalisées qui ont été lues par tous les élèves. Ceux-ci ont dû, pour ce faire, exercer leur voix, leur regard et leur articulation.
Le jour J, la pression était intense. Les jeunes étaient inquiets et impatients des réactions à leur création. Mais le climat était à la concentration et la bienveillance ! Il y a eu beaucoup de plaisir à la découverte de chaque texte. C’était intéressant de voir comment, à partir des mêmes contraintes, chacun avait imaginé des univers et des personnages totalement différents. Ainsi la thématique des mariages interculturels, choisie à diverses reprises, trouvant tantôt une solution heureuse, tantôt débouchant sur des catastrophes familiales.
En marge de la lecture, il s’agissait aussi d’inaugurer ensemble l’exposition consacrée à l’atelier. En effet, durant les séances de travail, un photographe en herbe s’était glissé au sein des classes. Les élèves ont pu se découvrir sur les murs de la bibliothèque, une manière de mettre à distance le travail accompli.
Mais le 7 mai s’est aussi révélé festif. Les élèves ont partagé ensemble un goûter qu’ils avaient préparé, l’occasion de prolonger les échanges autour des mots, des histoires, des univers !