Longtemps relayées au second plan, les femmes ont pourtant joué un rôle important dans la Résistance. Tout comme leurs homologues masculins, elles ont pris des risques inconsidérés mettant en danger leur propre vie afin de lutter contre l’occupation ennemie. Artistes, scientifiques, femmes de lettres ou encore femme de gardien de zoo, le point commun qui les rassemble toutes est leur engagement à défendre la paix et à lutter contre l’oppression et la barbarie. Certains écrivains se sont prêtés à l’exercice de coucher leur vie sur papier. Voici quelques-uns des récits disponibles dans vos bibliothèques et qui pourront satisfaire les plus curieux.
“Irena – Le ghetto” de Jean-David Morvan, Séverine Tréfouël et David Evrard – Glénat
1940, l’armée nazie a envahi la Pologne. À Varsovie, les Juifs de la ville ont été parqués dans le ghetto : un quartier entier entouré de murs. Quiconque tente de s’en échapper est abattu. Les seuls qui peuvent y entrer sont les membres du département d’aide sociale. Parmi eux, Irena vient tous les jours leur apporter vivres et soutien. Ici, tout le monde la connait, les enfants l’adorent. Elle nourrit bientôt un projet: celui de les sauver.
Une magnifique bande dessinée relatant avec émotion les exploits d’une femme au grand coeur. Un modèle de courage qui n’hésitera pas à risquer sa vie pour sortir clandestinement les orphelins du ghetto.
“La femme du gardien de zoo” de Diane Ackerman – Gabelire
Avant que la guerre n’éclate, Jan et Antonina Zabinski dirigeaient le zoo de Varsovie. Leurs animaux n’ont pas survécu à la barbarie – les uns tués sous les bombardements, les autres expédiés à Berlin pour l’agrément des dignitaires du Reich, quand ils ne servaient pas de gibier aux fusils allemands. Le réseau de souterrains reliant les cages ne servant plus, ils décident alors d’y cacher des Juifs et de les aider à fuir la Pologne. Grâce au courage des deux époux, trois cents d’entre eux seront sauvés.
Une sublime histoire relatée à travers les mémoires d’Antonina dans laquelle humains et animaux cohabitent.
“Joséphine Baker” de José-Louis Bocquet et Catel Muller – Casterman
Joséphine Baker a 20 ans quand elle débarque à Paris en 1925. En une seule nuit, la petite danseuse américaine devient l’idole des Années Folles. Dans le parfum de liberté des années 1930, Joséphine s’impose comme la première star noire à l’échelle mondiale. Après la guerre et son engagement dans le camp de la résistance française, la lutte se poursuit pour Josephine contre la ségrégation raciale. Elle chantera l’amour et la liberté jusqu’à son dernier souffle.
Une femme fascinante racontée dans un BD qui vous garantira un excellent moment de lecture.
“Jamais je n’aurai 20 ans” de Jaime Martin – Dupuis
Ils se rencontrent en 1936 dans le chaos autodestructeur de la guerre d’Espagne: Isabel est couturière, Jaime est artilleur dans l’armée républicaine. Ils s’aiment. Ils combattent. Ils échappent à la mort. Mais à la chute de la Républiques, Isabel et Jaime sont dans le camp des vaincus et il est parfois plus difficile de survivre dans la paix que dans la guerre. Après avoir cru en des lendemains qui chantent, comment garder le silence sous une dictature ? Une histoire vraie, celle des grands-arpents de l’auteur espagnol Jaime Martin. Deux parcours, une histoire d’amour, un couple que l’on veut soutenir jusqu’à la fin de ce roman graphique.
“La vie héroïque de Suzanne Spaak : Paris, 1940-1944 : l’audace d’une femme face à la barbarie nazie” d’Anne Nelson – Robert Laffont
Voici une histoire de courage sans faille face au mal. Voici le drame haletant d’une femme qui a tout risqué pendant l’Occupation pour mettre à l’abri des centaines d’enfants juifs condamnés à la déportation. Suzanne Spaak, née en 1905 dans une famille de la haute bourgeoisie catholique belge, s’est installée à Paris en 1937 avec son mari, dramaturge à succès. Lorsque la guerre éclate, elle rejoint sans hésiter la Résistance et s’appuie sur sa fortune et son prestige social pour enrôler des complices dans la capitale occupée.
Le portrait d’une femme téméraire.